1 Références : Christian Pociello Editions « PUF »
1995 2 Mots-clé :cultures sportive
3 Problématique
Le sport est un objet scientifique polysémique et légitime, en ce qu’il peut être révélé, dans une approche
systémique et encyclopédique, à travers un double système de relation : un système de cohérence interne des pratiques,
consommations, spectacles, images, représentations et mythes sportifs ; et un système établissant une congruence
externe entre les produits sportifs avec une conjoncture culturelle et un environnement social défini qui les conforment.
4 Idées-force
4.1 Les différents sens de « culture »
4.1.1 Culture = Propriété de biens matériels et symboliques, de pratiques distinctives de la classe
dominante.
⇒ Les sports dominants jouent pour les groupes qui les monopolisent une fonction de maintien des distances sociales,
mais subissent aussi une diffusion vers le bas, de par son pouvoir d’attraction sur les groupes immédiatement inférieurs.
4.1.2 Culture = Pratiques et produits symboliques propres à un groupe social quelconque.
⇒ Elle constitue l’identité, l’idéologie, et contribue à l’intégration communautaire du groupe auquel elle se réfère.
4.1.3 Culture = « Ensemble structuré de pratiques, d’outils et de techniques, des modes d’industrie, de
culture et d’habitat, des types de coutumes, de croyances et de mythes, aussi bien que les usages laborieux et ludiques
du corps, qui sont caractéristiques d’une société et lui donnent une vision unifiée et cohérente du monde »
⇒ L’homme sportif sera étudié dans la pluralité son milieu culturel, en tant qu’ « homme total »
4.1.4 On parle donc de cultureS sportives, car on observe une différenciation des cultures sportives de
par la diversité des groupes sociaux, régionaux, nationaux
4.2 Jeux de combat & jeux de vertige
4.2.1 Le sport modene répond historiquement à la création d’une morale dans les rapports conflictuels et
combatifs qu’inventent les sociétés, et où se sont affaissées les valeurs religieuses et les solidarités traditionnelles.
4.2.2 Selon Elias & Dunning (in « sport & civilisation ; la violence maîtrisée », 1994) :
le sport moderne résulte d’un processus, à long terme, de pacification des affrontements populaires, lui-même lié à la
monopolisation de la violence physique par l’état, et d’intériorisation progressive de ces contraintes par les individus.
4.2.3 Pour Bernard Jeu (in « Le sport, l’émotion et l’espace ; essai sur la classification des sports et des
rapports avec la pensée mythique », 1977) :
le sport, vivant, populaire et spontané traverse, intact, l’histoire des peuples, et les émotions qu’il suscite sont
intégralement conservées depuis la plus lointaine antiquité qui les avait déjà inscrite dans ses mythes. Cet auteur dégage
« les valeurs éternelles et les mythes que le sport véhicule et réactualise sans cesse ».
4.2.4 Selon Roger Chartier & Georges Vigarello (in Revue Le Débat n°9 spécial : « Histoire, politique,
société », 1982) :
le sport contemporain est une production inédite des sociétés modernes résultant d’une toute nouvelle conjonction
(d’abord dans la société parlementaire anglaise) entre 3 instances principales :
- Des formes politiques originales
- Un type particulier d’interdépendance entre les groupes sociaux
- Une économie singulière de l’affectivité
4.2.5 Pour Alain Ehrenberg :
le sport revêt une optique égalitariste : « n’importe qui peut devenir quelqu’un », il est aussi un « fait social total » car il
peut mettre en branle la totalité de la société, qu’il engage toutes ses dimensions (politique, économique…), et qu’il
implique, en même temps, les diverses formes de la vie quotidienne des agents qui la composent (pratiques,
représentations, style de vie…)
1 Références : Christian Pociello Editions « PUF »
1995 2 Mots-clé :cultures sportive
3 Problématique
Le sport est un objet scientifique polysémique et légitime, en ce qu’il peut être révélé, dans une approche
systémique et encyclopédique, à travers un double système de relation : un système de cohérence interne des pratiques,
consommations, spectacles, images, représentations et mythes sportifs ; et un système établissant une congruence
externe entre les produits sportifs avec une conjoncture culturelle et un environnement social défini qui les conforment.
4 Idées-force
4.1 Les différents sens de « culture »
4.1.1 Culture = Propriété de biens matériels et symboliques, de pratiques distinctives de la classe
dominante.
⇒ Les sports dominants jouent pour les groupes qui les monopolisent une fonction de maintien des distances sociales,
mais subissent aussi une diffusion vers le bas, de par son pouvoir d’attraction sur les groupes immédiatement inférieurs.
4.1.2 Culture = Pratiques et produits symboliques propres à un groupe social quelconque.
⇒ Elle constitue l’identité, l’idéologie, et contribue à l’intégration communautaire du groupe auquel elle se réfère.
4.1.3 Culture = « Ensemble structuré de pratiques, d’outils et de techniques, des modes d’industrie, de
culture et d’habitat, des types de coutumes, de croyances et de mythes, aussi bien que les usages laborieux et ludiques
du corps, qui sont caractéristiques d’une société et lui donnent une vision unifiée et cohérente du monde »
⇒ L’homme sportif sera étudié dans la pluralité son milieu culturel, en tant qu’ « homme total »
4.1.4 On parle donc de cultureS sportives, car on observe une différenciation des cultures sportives de
par la diversité des groupes sociaux, régionaux, nationaux
4.2 Jeux de combat & jeux de vertige
4.2.1 Le sport modene répond historiquement à la création d’une morale dans les rapports conflictuels et
combatifs qu’inventent les sociétés, et où se sont affaissées les valeurs religieuses et les solidarités traditionnelles.
4.2.2 Selon Elias & Dunning (in « sport & civilisation ; la violence maîtrisée », 1994) :
le sport moderne résulte d’un processus, à long terme, de pacification des affrontements populaires, lui-même lié à la
monopolisation de la violence physique par l’état, et d’intériorisation progressive de ces contraintes par les individus.
4.2.3 Pour Bernard Jeu (in « Le sport, l’émotion et l’espace ; essai sur la classification des sports et des
rapports avec la pensée mythique », 1977) :
le sport, vivant, populaire et spontané traverse, intact, l’histoire des peuples, et les émotions qu’il suscite sont
intégralement conservées depuis la plus lointaine antiquité qui les avait déjà inscrite dans ses mythes. Cet auteur dégage
« les valeurs éternelles et les mythes que le sport véhicule et réactualise sans cesse ».
4.2.4 Selon Roger Chartier & Georges Vigarello (in Revue Le Débat n°9 spécial : « Histoire, politique,
société », 1982) :
le sport contemporain est une production inédite des sociétés modernes résultant d’une toute nouvelle conjonction
(d’abord dans la société parlementaire anglaise) entre 3 instances principales :
- Des formes politiques originales
- Un type particulier d’interdépendance entre les groupes sociaux
- Une économie singulière de l’affectivité
4.2.5 Pour Alain Ehrenberg :
le sport revêt une optique égalitariste : « n’importe qui peut devenir quelqu’un », il est aussi un « fait social total » car il
peut mettre en branle la totalité de la société, qu’il engage toutes ses dimensions (politique, économique…), et qu’il
implique, en même temps, les diverses formes de la vie quotidienne des agents qui la composent (pratiques,
représentations, style de vie…)
1 Références : Christian Pociello Editions « PUF »
1995 2 Mots-clé :cultures sportive
3 Problématique
Le sport est un objet scientifique polysémique et légitime, en ce qu’il peut être révélé, dans une approche
systémique et encyclopédique, à travers un double système de relation : un système de cohérence interne des pratiques,
consommations, spectacles, images, représentations et mythes sportifs ; et un système établissant une congruence
externe entre les produits sportifs avec une conjoncture culturelle et un environnement social défini qui les conforment.
4 Idées-force
4.1 Les différents sens de « culture »
4.1.1 Culture = Propriété de biens matériels et symboliques, de pratiques distinctives de la classe
dominante.
⇒ Les sports dominants jouent pour les groupes qui les monopolisent une fonction de maintien des distances sociales,
mais subissent aussi une diffusion vers le bas, de par son pouvoir d’attraction sur les groupes immédiatement inférieurs.
4.1.2 Culture = Pratiques et produits symboliques propres à un groupe social quelconque.
⇒ Elle constitue l’identité, l’idéologie, et contribue à l’intégration communautaire du groupe auquel elle se réfère.
4.1.3 Culture = « Ensemble structuré de pratiques, d’outils et de techniques, des modes d’industrie, de
culture et d’habitat, des types de coutumes, de croyances et de mythes, aussi bien que les usages laborieux et ludiques
du corps, qui sont caractéristiques d’une société et lui donnent une vision unifiée et cohérente du monde »
⇒ L’homme sportif sera étudié dans la pluralité son milieu culturel, en tant qu’ « homme total »
4.1.4 On parle donc de cultureS sportives, car on observe une différenciation des cultures sportives de
par la diversité des groupes sociaux, régionaux, nationaux
4.2 Jeux de combat & jeux de vertige
4.2.1 Le sport modene répond historiquement à la création d’une morale dans les rapports conflictuels et
combatifs qu’inventent les sociétés, et où se sont affaissées les valeurs religieuses et les solidarités traditionnelles.
4.2.2 Selon Elias & Dunning (in « sport & civilisation ; la violence maîtrisée », 1994) :
le sport moderne résulte d’un processus, à long terme, de pacification des affrontements populaires, lui-même lié à la
monopolisation de la violence physique par l’état, et d’intériorisation progressive de ces contraintes par les individus.
4.2.3 Pour Bernard Jeu (in « Le sport, l’émotion et l’espace ; essai sur la classification des sports et des
rapports avec la pensée mythique », 1977) :
le sport, vivant, populaire et spontané traverse, intact, l’histoire des peuples, et les émotions qu’il suscite sont
intégralement conservées depuis la plus lointaine antiquité qui les avait déjà inscrite dans ses mythes. Cet auteur dégage
« les valeurs éternelles et les mythes que le sport véhicule et réactualise sans cesse ».
4.2.4 Selon Roger Chartier & Georges Vigarello (in Revue Le Débat n°9 spécial : « Histoire, politique,
société », 1982) :
le sport contemporain est une production inédite des sociétés modernes résultant d’une toute nouvelle conjonction
(d’abord dans la société parlementaire anglaise) entre 3 instances principales :
- Des formes politiques originales
- Un type particulier d’interdépendance entre les groupes sociaux
- Une économie singulière de l’affectivité
4.2.5 Pour Alain Ehrenberg :
le sport revêt une optique égalitariste : « n’importe qui peut devenir quelqu’un », il est aussi un « fait social total » car il
peut mettre en branle la totalité de la société, qu’il engage toutes ses dimensions (politique, économique…), et qu’il
implique, en même temps, les diverses formes de la vie quotidienne des agents qui la composent (pratiques,
représentations, style de vie…)
4.2.6 La conception d’un sport autonome, humaniste et idéal, indépendant des partis et élevé au-dessus
des nations, constitué en forces ultimes de pacifications des relations internationales, est aujourd’hui discutée, contestée
et en voie de reformulation ; car on observe une articulation entre les phénomènes sportifs et les grandes fonctions
politiques ; la perte d’autonomie des champs sportifs nationaux par rapport à la politique, l’économie et les finances, et
les médias.
4.2.7 Comprendre le sport (ou un sport), c’est le saisir en tant qu’objet total, à travers le système des
relations qu’il entretient avec la culture et la société qui lui donne du sens.
4.2.8 Les définitions du sport :
- Georges Hébert (in « Le sport contre l’Education Physique », 1925) :
« Tout genre d’exercice ou d’activité physique ayant pour but la réalisation d’une performance et dont l’exécution repose
essentiellement sur l’idée de lutte contre un élément défini, une distance, une durée, un obstacle, une difficulté matérielle,
un danger, un animal, un adversaire, et, par extension, contre soi-même »
⇒ Idée de lutte, de dépassement de soi et d’effort soutenu, rapport sensible à l’eugénisme
- Alain Gelès (directeur du cabinet du CSNOSF, 1994) :
« Est défini comme ‘sport’, la seule pratique compétitive, licenciée, c’est à dire engagée dans l’institution qui fixe les
règles du jeu et définit l’éthique sur laquelle celui-ci doit impérativement reposer »
⇒ Rapporte le sport à sa seule définition institutionnelle – restricitive – qui veut fonder sa légitimité
- Norbert Elias (in « Sport et société, la violence maîtrisée », 1994) :
« Le sport consiste toujours à livrer un combat imaginaire sur un champ de bataille imaginaire »
⇒ Le sport est appréhendé sur la longue durée, à travers une symbolique de combat
4.2.9 Une nuance d’anti-intellectualisme a présidé à la création du sport dans les collectifs anglais, puis
dans la bourgeoisie française : ce phénomène a dû joué dans la mémoire collective des lettrés, d’où leur rejet du sport :
- les intellectuel de gauche, défenseurs de la culture dominante et raffinée, ne concevaient le sport qu’en tant que
manifestation la plus évidente de la culture populaire ou des plaisirs vulgaires
- la célébration du sport, associé au culte du corps et de la jeunesse (prônés par les régimes fascistes), a inquiété les
intellectuels qui se sentaient menacés
- le sport représentait de leur point de vue un des derniers lieux où les forts peuvent légitimement opprimer les faibles.
4.2.10 Avec l’augmentation du niveau des diplômes, les taux de pratique
sportive s’accroissent régulièrement, y dominent :
- Les sports de maîtrise technique, de distance de garde importante
- Les sports instrumentés
- L’aspect technique y prédomine, contre l’effort, caractéristique des classes populaires.
4.2.11 Selon Christian Pociello (in « Sport & société », 1981) :
Les sports subissent un processus de « culturalisation » qui tend à les ajuster, en permanence, aux caractéristiques
corporelles, aux dispositions culturelles, et aux propriétés sociales de ceux qui se les approprient.
Marcel Mauss rejoint cet argument à travers son concept de « technique du corps », où ces
« usages sociaux » du sport illustrent la manière dont chaque société ou groupe impose aux individus qui le composent
un usage rigoureusement déterminé de son corps.
On observe un rapport d’affinité systémique qui s’établit, à un moment donné de l’histoire, entre
certains types de sports et certains types de groupes sociaux.
4.2.12 J. Defrance (1985) distingue 2 dimensions du sport dans une culture donnée :
1. Les propriétés physiques et techniques (biomécaniques, énergétiques…)
2. Les propriétés symboliques (risque, virilité, modernité…)
Selon l’auteur, la définition des sports doivent se faire en dénotation (1) et en connotation (2). On conçoit dans ce cadre
qu’une même activité peut être, à moment déterminé de l’histoire, appréhendée différemment.
4.2.13 Pour Roger Caillois (in « Des jeux &des hommes ; le masque & le vertige », 1958) :
les jeux dépendent des société dans lesquelles ils sont pratiqués, où les normes en favorisent certaines. Se dégage alors
la classification anthropologique suivante :
- Société archaïques = « société à tohu-bohu » = jeux de masque, de faux semblants (mimicry) et de vertige (ilinx), car
se développent dans ces sociétés délires, frénésies, transes…
- « Société modernes », ordonnées, contrôlées & « démocratiques » = jeux qui en contiennent l’expression turbulente
et apporte plus d’importance aux combats singuliers à armes égales (agôn). On y attache donc du prix « aux mérites »,
on prend acte des hasard de la naissance (aléa). L’apparition du sport en Angleterre fait de ce point de vue écho à
l’instauration de la démocratie parlementaire, qui valorise la compétition réglée des hommes politiques.
Aujourd’hui, on assiste à une résurgence des jeux ilinx (solo intégral, ski sans limite…). La
monopolisation de la violence légitime par l’état (cf. 4.2.2) a été détournée par certains : il s’agit d’un retournement –
individuellement accepté & socialement toléré – de la violence contre le pratiquant lui-même, lancé dans des activités
physiquement dangereuses
4.3 La structuration sociale des modalités de pratique
4.3.1 D’après André Lapierre (1980), la migration des pratiquants vers d’autres pratiques ou la
naissance de modalités nouvelles au sein d’une même pratique illustre l’évitement de l’encombrement des espaces de
jeu.
4.4 Macrocosme social & microcosmes sportifs
4.4.1 Validation de la thèse de l’homologie des structures socio-idéologiques, praxique & culturelle chez
les pratiquants : « le microcosme sportif se révèle capable de dégager des structures qui semblent largement le
dépasser »
4.4.2 J.P. Pagès & coll (in Agoramétrie, 1978-1994) propose une « théorie des conflits »,dans laquelle
un style de pratique se révèle, dans toute la complexité du champ qui l’organise & la richesse des formes qu’il est
capable de produire, par une superposition de 2 plans factoriels :
- le « ciel » : structure des opinions tranchées sur des questions posées, en références aux valeurs des individus. Il
révèle dans la société 4 grandes catégories de positions qui se rapportent à un double système d’opposition :
1. le 1er système qui oppose les attitudes socio-idéologiques de « stabilité » à celle de « mouvement »
2. le 2ème qui oppose la « dramatisation » au « compromis »
- la « terre » : structure représentant la distribution des agents (signalétique élargie, i.e. âge, sexe, diplôme…), ses
lectures, ses positions politiques et partisanes.
Cette perspective est le « plan principal ».
4.4.3 Suivant F. de Singly & C. Thélot (in « cadre du public, cadre du privé ; la grande différence »,
1988) :
2 univers culturels coexistent et s’affrontent dans notre société, définissant des oppositions socio-idéologiques :
- le groupe d’agent du secteur public (professeurs, fonctionnaires…), partisans de l’intérêt général, du temps libre.
⇒ Leur pratique est culturelle, leurs loisirs épanouissant
- le groupe d’agents du secteur privé, ressentant une obligation de lutte pour la survie, aux premières lignes dans la
guerre économique, en situation précaire.
⇒ Leur pratique est individuelle et compétitive
Les pratiques culturelles & sportives de ces 2 univers sociaux et culturels s’opposent par un système de
traits pertinents et intelligibles, même si le modèle ne fonctionne pas pour les pratiques sportives féminines des classes
supérieurs du privé.
Ces oppositions structurales – produits de l’histoire – tendent à s’atténuer & se télescoper sous l’effet
d’une conjoncture paradoxale qui voit les fonctionnaires se reconvertir, en partie, à l’individualisme, et les valeurs de
l’entreprise gagner progressivement les gens de gauche. Les raisons sont les suivantes :
- Reconversion socio-professionnelle portant des agents de la fonction publique vers le monde de l’entreprise
(universitaires, normaliens…)
- Pénétration de l’économique dans tous les domaines, même moraux (sang contaminé, abus de biens sociaux…)
Déplacement vers la droite du CG idéologique de notre société, entraînant des effets généraux sensibles
sur l’ensemble des champs sociaux, dont le sport.
4.5 Significations symboliques des pratiques : esquisse d’une anthropologie des gestes sportifs
4.5.1 Intérêt des recherches historiques :
- Jeux de l’antiquité grecque : révèle l’origine guerrière du sport
- Jeux folklo-populaire du moyen-âge occidental : constitue les fondements turbulents, ludiques et festifs du sport
- Jeux des sociétés modernes, complexes & hiérarchisées : remanie les modalités du sport dans un espace structuré
4.5.2 G. Durand (in « Les structures anthropologiques de l’imaginaire », 1969) souligne l’importance et la
signification symbolique que revêtent, pour les enfants, dans la plupart des cultures, des schèmes d’élévation, de
verticalisation & de redressement, souvent développés par les pères.
Ils figurent l’érection, le phalus, le glaive, le sceptre : symboles de force, d’élévation, de grandeur, de
puissance, de domination.
Il y a donc influence de l’éducation sur l’activité motrice du futur sportif.
4.5.3 Selon M. Balint, les premières aventures distinguent :
- les « ocnophiles » : recherche préférentielle de la stabilité des appuis & à l’expression de la tonicité et de la force
qu’offre cette stabilité dans les espaces pleins (par exemple futurs haltérophiles) .
- Les « philobates » : goûts prononcés pour les situations acrobatiques / vertigineuses où l’on peut jouir pleinement
des sensations d’instabilité dans les espaces vides (futurs marins par exemple).
Il y a donc influence de l’éducation sur l’activité motrice du futur sportif.
4.5.4 Pour M. Balint, ce sont les mères qui produisent et transmettent les goûts sportifs à leurs enfants
car : 4
- Relation corporelle primordiale
- Rôle prescriptif en matière d’hygiène & de gestion du corps, de jeux, loisirs…
⇒ Cette influence est profonde et durable, elle se manifeste souvent dans les choix / rejets ultérieurs des activités pour
leur progéniture.
4.5.5 Selon G. Bachelard, les significations s
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